L'habitat collaboratif: une réponse concrète à la pandémie de COVID-19

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Une étude menée par urbaMonde et We Effect montre que les coopératives d'habitation résistent mieux aux impacts de la pandémie que les autres formes de logement.

We Effect et urbaMonde ont réalisé entre août et décembre 2020 une étude mondiale sur l’influence du type de logement sur les réponses citoyennes aux effets sanitaires, sociaux et économiques de la pandémie de COVID-19.

Même si le nombre de répondants à l'enquête est limité et non représentatif, il permet d'observer les tendances suivantes concernant les réponses des citoyens à la pandémie COVID-19. Les résultats de l'enquête sont étayés par les entretiens réalisés au cours de l'étude.

Les coopératives de logement et les fiducies foncières communautaires ainsi que les initiatives de propriété individuelle Les coopératives de logement (appelées initiatives de logement communautaires dans cette étude) offrent des avantages importants à leurs habitants en temps de crise, comme la pandémie actuelle, par rapport aux situations de logement irrégulières, aux logements empruntés ou locatifs et aux propriétés individuelles standard. Ces avantages comprennent :

  • Sécurité du régime foncier : Les modèles de logement communautaires offrent une protection plus efficace contre les expulsions, la saisie ou le déplacement, même lorsque les résidents perdent une partie de leurs revenus. Ces avantages sont dus aux caractéristiques de propriété communautaire et souvent collective de ces modèles, à l'existence de fonds de sécurité, au remboursement collectif de l'hypothèque et à un remboursement mensuel proportionnel au revenu, à une capacité de négociation accrue avec les bailleurs de fonds et les autorités locales, etc.

  • Génération de revenus : les groupes précédemment organisés pour l'épargne et le logement sont plus susceptibles de se réunir et de créer des activités génératrices de revenus pour mieux faire face aux pertes d'emploi et aux crises économiques. Dans l'enquête et les entretiens, de nombreux exemples créatifs ont été mentionnés (par exemple, la production de savons et de masques, l'achat de nourriture produite par les voisins, etc.)

  • Activités de solidarité : les voisins qui se connaissent bien (c'est-à-dire qui ont décidé de vivre ensemble ou qui ont lutté ensemble pour leur logement, qui ont participé à des assemblées, à des comités, à différentes activités, qui ont négocié avec des entités publiques ou privées pour leur projet de logement, etc. Cela est non seulement particulièrement pertinent pour les groupes identifiés comme vulnérables dans le contexte de la pandémie COVID-19 (personnes atteintes de maladies mentales ou physiques, personnes âgées, isolées, enfants, chômeurs, victimes de violence domestique, etc.), mais permet également à l'ensemble de la communauté de faire face à une situation critique grâce à l'unité, la solidarité et la coopération.

  • Ensemble contre l'isolement : les activités collectives permettent de réduire la charge de travail, en particulier pour les femmes, mais aussi d'apporter une aide émotionnelle et psychologique pour prévenir l'isolement, la solitude, le stress et la dépression. Cela vaut pour tout type de quartier, dans tout pays, mais c'est particulièrement efficace lorsque les résidents partagent des espaces et des activités (dans les logements locatifs publics, les quartiers informels et les logements gérés par la communauté).

Consulter les rapports complets:
FR: http://bit.ly/CovidHabitat
ES: https://bit.ly/CovidVivienda
EN: https://bit.ly/CovidHousing